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BIG FAVORITE LES INROCKS,  SELECTION LE MONDE;  4 STARS JAZZ MAGAZINE; SUPERB  MEDIAPART,;  VERTIGINOUS LA GAZETTE BLEUE; ALIVE CITIZEN JAZZ; DREAMLIKE ACTION JAZZ;  ESSENTIAL IMPROJAZZ, GENEROUS JAZZ NEWS; FAVORITE JAZZ ACT; SENSUAL NOTES DE JAZZ; SUBTIL MUSIQUES BUISSONNIÈRES; ​SUMPTUOUS MUSICOLOGIE.ORG, MYSTERIOUS JAZZAROUND.COM...

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SELECTION albums - LE MONDE 10/2017
Rarely been so close to the universe of Wyatt's masterpiece
"Régulièrement le chanteur, pianiste et percussionniste Robert Wyatt est fêté par des musiciens issus du jazz ou de la pop. Généralement par des reprises qui s’efforcent de rester proches des originaux, ces petites formes fragiles et rêveuses qui sont la marque du musicien britannique. Parfois, le résultat de ces hommages musicaux se fait évocateur plus que relecture. C’est le cas de ce très prenant Sea Song(e) s mené par le batteur et percussionniste Bruno Tocanne, en compagnie de la claviériste Sophia Domancich, du trompettiste et bugliste Remi Gaudillat et du chanteur Antoine Läng, par ailleurs aussi aux claviers. Ils reviennent sur les ambiances, impressions sonores, sensations de l’album le plus fameux de Wyatt, son deuxième, Rock Bottom (1974). Sans jouer ce disque, en dehors de la chanson Sea Song et de quelques éléments fugaces. Et pourtant, on aura rarement été au plus près de l’univers et de la vérité musicale du grand œuvre de Wyatt." Sylvain SICLIER

 

FAVORITE - LES INROCKS 10/2017
The 10 jazz albums made in France to listen urgently 
"Concevoir une suite musicale d’après le Rock Bottom de Robert Wyatt, “source inépuisable d’émotion et d’inspiration”, comme l’écrivent Bruno Tocanne et Sophia Domancich, l’idée paraît aussi stimulante qu'impossible. Il y a péril à s’approcher d’une œuvre à ce point achevée et énigmatique dont le trouble passe les années tel un ressac sans fin. Batteur et compositeur d’une grande sensibilité, Tocanne et ses acolytes ont su se placer exactement où il fallait, laissant ce trouble devenir une autre musique, non moins belle, non moins envoûtante, œuvre de résonances et d'une puissance propre, qu'on ne songe pas à comparer à son inspiratrice. Gros coup de cœur !"  Louis-Julien NICOLAOU 

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4 ETOILES  4 STARS JAZZ MAGAZINE 11/2017
Beyond the labels... Between jazz, rock and psychedelic dream.
«Sea Song (e)s »  is an experience imagined by Robert Wyatt, timeless icon and composer / vocalist of the great English progressive musics hours. Around the drummer Bruno Tocanne: the keyboards of Sophia Domancich, the trumpet of Rémi Gaudillat completed by the vocal and the multiple sound effects of Antoine Läng. Opening piece of Wyatt's wonderful "Rock Bottom", "Sea Song" serves as a anchor point: this small room The trap was obviously a vain replay or a hazardous imitation: it is not so. It is a creation filled with crepuscular atmospheres, dark-light climates, beyond any identifiable labels, a sound architecture with evolutionary and angular forms, populated by some cold and sharp projections. Rhodes waves, like these sensual harmonic mobility, between jazz, rock and psychedelic reverie. Tocanne and her subtly polymorphous way of playing drums directing energy, guiding this long river to its source, for a sober and luminous « Sea Song » to finish this suite. » Jean Pierre VIDAL 11/2017

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MEDIAPART 09 /2017

Superb !

"(...) Revenant à ses amours de jeunesse, Tocanne précise son univers et le rend de plus en plus personnel. En exhumant ses sources il s'en affranchit, révélant leur impact sur sa propre personnalité. Son précédent album, salué ici-même, montrait comment Escalator Over The Hill de Carla Bley l'avait impressionné. Point de revival, mais une re-création d'un autre album qui m'avait chamboulé tout autant trois ans avant Rock Bottom. Cette fois tous les morceaux sont originaux, composés par ses musiciens, le trompettiste Rémi Gaudillat ou la pianiste Sophia Domancich, sur des paroles de Marcel Kanche ou Antoine Läng qui chante et claviérise sur le disque. À quatre ils s'inspirent des émotions que leur a procurées l'album de Wyatt, sur sa manière d'arranger les chansons, son minimalisme romantique s'adaptant parfaitement à cet ambitieux projet qui se clôt sur Sea Song, le premier morceau de Rock Bottom, celui qui nous avait fauchés à l'origine ! Les quatre Français abordent donc l'univers de l'Anglais avec la plus grande liberté, jouant sur la mémoire, le rêve qu'on avait et la réalité qu'on se donne. Les textes, dont un du canterburien John Greaves, renvoient indirectement à son histoire. La trompette, dont jouait Mongezi Feza sur Rock Bottom, est l'instrument que Wyatt utilise aujourd'hui pour improviser, mais les digressions des autres instrumentistes, mises à part quelques réminiscences discrètes, vont plutôt puiser chez Soft Machine. Sea Song(e)s apparaît comme un documentaire de création sur Robert Wyatt ou une fiction qui s'en inspire sans sombrer dans le biopic. Superbe !"  Jean Jacques BIRGE

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LIBÉRATION Blog 12/2017

A new dream
"Bruno Tocanne (...) ne s’asseoit pas derrière les caisses pour paraphraser les chefs d’oeuvre. Le leader du quartet ne s’y prête pas davantage pour Sea Song(e)s, que pour Over the Hills, l’oeuvre précédente (2015), applaudie par la démiurge d'Escalator elle-même, son éminence Carla Bley. Quelle bonne idée d’avoir associé au projet inspiré par le Sea Song de Robert Wyatt (sur l’album Rock Bottom; 1974), des artistes à potentiels superlatifs d’improvisation, comme Sophia Domancich ! La pianiste, avec un bouillonnement et sa sensibilité hors du commun, remet en permanence la masse sonore à flots. Les effets d’Antoine Läng, la trompette de Remi Gaudillat ne traînent pas dans les profondeurs, perçant mille tourbillons, esquivant écueils et fosses marines. Le drive de Bruno Tocanne brasse avec douceur les genres musicaux jusqu’à l’exaltation finale : moins déprimé, minimaliste encore davantage. Wyatt a qualifié Sea Song(e)s de «magique». Le Sea Song d’un autre rêve." Bruno PFEIFFER

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JAZZ NEWS 10/2017
Generous and perfectly executed

"... Minimalisme, lignes mélodiques claires, rythmiques oscillant entre plusieurs continents (...) L'album est généreux et maîtrisé."  Pierre TENNE

 

NATO 09/2017

A sea of dreams and desires... Very beautiful
"C'est très beau, très sensible, très imprévu (...) Un album aux éclats nébuleux, une émotion, un disque enfant, enfant de "Rock Bottom" de Robert Wyatt qu'on réécoute ensuite avant de dormir, instinctivement guidé non par une idée de reprises (seule en récif : "Sea Song"), mais par celle du doux retentissement du plaisir des signes évidents et secrets. "Sea Song(e)s" devrait avoir l'audience qu'il mérite, c'est-à-dire grande et sensée. Après l'écoute, on se dit que le titre est bien mieux qu'un jeu de mot. Il y a cette espèce de matière étrange léguée par Robert Wyatt, comme un morceau d'argile à partir duquel s'élabore dans un autre temps, un autre monde, un arpent d'un songe épais, un songe à la dimension parfois rêveuse, parfois sensuelle et parfois crue (les paroles des chansons sont de Marcel Kanche). Si le temps d'un disque n'est pas le temps de l'histoire, le temps de celui-ci est bien celui d'une mer de songes et de désirs, celui d'une réalité aux couleurs précisées, contraire à l'ordre imposé, capable de confronter, par vagues incidentes, un quotidien de difficultés, de violences, de punitions lamentables, capable des songes d'une commune présence."  Jean ROCHARD

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FAVORITE  JAZZ ACT (Radio) 14/10/2017

A music with fluid and poetic dreams. Sublime !

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MUSIQUES BUISSONNIERES 08/2017

A subtle laboratory ... One of the most endearing discs of this re-entry
"Pas besoin d’avoir peur pour ces quatre-là, qui osent un hommage très particulier à Robert Wyatt ; une célébration qu’ils ont parée, il faut le dire d’emblée, d’un titre d’une grande élégance, comme une évidence, Sea Song(e)s. On ne saurait en effet mieux définir la démarche à la fois humble et lumineuse de Bruno Tocanne (batterie), Sophia Domancich (claviers), Antoine Läng (voix, effets) et Rémi Gaudillat (trompette). Parce que s’attaquer au monde inimitable de cette icône qu’est le batteur de Soft Machine, devenu par la force des circonstances (tragiques) un musicien d’une singularité sans équivalent, n’était pas sans risque. Quiconque s’est laissé ensorceler il y a plus de quarante ans par Rock Bottom, disque majeur dans l’histoire musicale du XXe siècle, saura à quel point il eut été incongru d’envisager une telle affaire sous la forme d’une relecture, aussi réussie fût-elle, de quelques-uns des trésors créés par Wyatt au fil du temps. Et pour ce qui est du Rock Bottom en question, premier jalon de l’histoire du batteur chanteur après l’accident l’ayant cloué dans un fauteuil, on sait qu’il est tellement au-delà de toute référence qu’il vaut mieux éviter de penser à se l’approprier. Fort heureusement, le quartet (augmenté de Marcel Kanche qui signe plusieurs textes) va bien au-delà d’une série de reprises. Mieux : il crée sa propre musique (y compris sous la forme de chansons), née d’une longue immersion (celle de la passion) au cœur de l’univers du grand Robert, que chacun des musiciens connaît à des degrés divers. Sophia Domancich est par exemple très liée à l’école dite de Cantebury dont Soft Machine est la formation emblématique. Mais la pianiste a aussi croisé depuis longtemps le chemin de Bruno Tocanne. Souvenons-nous de l’album Funerals dans les années 90. Sea Song(e)s est une respiration avant d’être une inspiration. Parce qu’à l’exception d’une version étale de « Sea Song » en conclusion de l’album et de plusieurs citations explicites (...), le répertoire est original. Et résolument différent de la source. De la sérénité immobile de « Ressac » au cri de « I Danced ». Comment s’y sont-ils donc pris pour ne pas trahir sans pour autant chercher à reproduire ? Tout simplement en restant eux-mêmes : des sculpteurs amoureux qui ont voulu engendrer une forme sonore compatible avec l’esprit de sa matrice. Les quatre musiciens sèment de discrets petits cailloux posés sur des mélodies d’apparence minimaliste ; leurs sonorités, leurs élans et leurs tourneries (...) sont, sinon les frères jumeaux, du moins les très proches cousins de l’onirisme wyattien. Sea Song(e)s est à sa manière subtile un laboratoire où prennent vie textures et fragments, comme autant de satellites gravitant autour de la planète Wyatt. À laquelle on pense sans pour autant l’entendre vraiment. Bruno Tocanne, instigateur du projet, a décidément la main heureuse dans ce genre d’entreprise. Il n’y a pas si longtemps, il redonnait vie à Escalator Over The Hill de Carla Bley, avec l’approbation de cette dernière : c’était Over The Hills, où l’on retrouvait déjà Rémi Gaudillat et Antoine Läng. Il reçoit cette fois les compliments de  Robert Wyatt qui n’a pas hésité à évoquer le raffinement et la magie du son de Sea Song(e)s. Tocanne et ses partenaires font, une fois encore, la démonstration d’un besoin impérieux, celui de de brasser les influences et de franchir les barrières stylistiques..."  Denis DESASSIS

 

Philippe GONIN, auteur du livre « Robert Wyatt – Rock Bottom »
A trip out of time...
"Musique d’expérience, c’est une sorte de long poème, d’ode à une œuvre faite de songes, d’eau, de sons et d’espace. Un univers de fonds rocheux où se meuvent comme des créatures marines des climats, des paysages aquatiques (…) et même ce clin d’œil à double sens, cette C(arla) Song  rappelant que, dans l’univers de Wyatt, tout comme dans celui de Bruno Tocanne et de ses complices, Carla Bley n’est jamais loin. Parfois, les textes de ce « chanteur-diseur à l’œuvre obscure » qu’est Marcel Kanche viennent éclairer ces songes marins de leurs mots qui disent l’errance mais aussi l’amour.  « J’ai vu un homme tomber » nous dit Aimez-le, « Il tombe des cieux comme un ange de déveine. » Déveine que cette chute fatale qui, un soir de juin 1973, condamna Wyatt à passer le reste de sa vie dans un fauteuil. Mais l’ange tombé des cieux livra alors un des plus beaux albums auquel les années 1970 aient donné naissance. Les musiciens qu'a réunis Bruno Tocanne ont tous apporté, sans vaine virtuosité, sans démonstration inutile et sans pourtant renier leur talent, leur contribution à cette musique « qui n’est pas »… Les claviers de Sophia Domancich, la trompette ou le bugle de Rémi Gaudillat et les effets vocaux d’Antoine Läng recréent à leur manière cet édifice tantôt fragile, tantôt inquiétant, fait de halos sonores tour à tour denses ou épurés, qu’est la musique de Rock Bottom. Et quand bien même, au détour d’un titre on reconnaît une tournure particulière, des accords semblant familiers, Sea Song(e)s ne tombe jamais dans la pâle copie ou l’hommage stérile et trouve, à travers les mondes de Wyatt, son propre univers, sa propre couleur, une musique qui (...) sait nous donner le temps de respirer.  « Aller vers l’espace, vers la lumière » confia Alfie à Robert. C’est vers cet espace, vers cette lumière que nous invitent les quatre musiciens. Œuvre onirique, Sea Song(e)s nous ramène enfin à sa source avec cette version dépouillée et sereine de Sea Song, comme un retour vers cette petite ritournelle mais dépouillée de ses atours... Sane songs for insane times écrit Jonathan Coe lorsqu’il évoque les chansons qui composent Rock Bottom. Et l’on pourrait sans doute en dire de même de cette belle œuvre qu’est Sea Song(e)s. Une création dans laquelle les musiciens nous invitent à voyager dans un temps hors du temps, dans un espace à la fois intime et ouvert sur le monde, un monde redécouvert, re-composé : une œuvre simple, belle et ensorceleuse." 

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LA GAZETTE BLEUE 08/2017

Vertiginous

Dom IMONK

 

REVUE & CORRIGEE 11/2017
In the mood of the Robert Wyatt's Rock Bottom... The continuation of this story without devotion or nostalgia

Après avoir rodé dans les parages de l’Escalator Over The Hill des Carla Bley et Paul Haines, c’est au tour du Rock Bottom de Robert Wyatt d’être pris pour cible par Bruno Tocanne. À l’inverse de l’hommage à Dame Bley qui présentait une sélection de titres extraits de sa suite bigarrée, Sea Song(e)s ne s’arrête que sur la chanson qui ouvre Rock Bottom. Avant de l’atteindre (car en plus, elle clôt la marche), le parolier Marcel Kanche – se souvenir du trio qu’il formait avec Phil Gaz et Bruno Tollard : Un Département ! – cisèle trois textes, la plume de John Greaves redépose son « Back Where We Began » qui s’épanouissait déjà dans son recueil Songs en 1994. Tout autour des instrumentaux et orchestrations typiquement wyatiennes (batterie, percussions, claviers, trompette) créent une trame homogène dans l’esprit de Rock Bottom, sans jamais le plagier, ni quasiment le citer. Qu’elles passent de main en main, les compositions partagent une cohérence certaine que rompt l’écharde « I Dance Naked » plantée sans ménagement par Antoine Läng. Compagnon de route habituel de Bruno Tocanne – tout comme Rémi Gaudillat aux trompette et bugle –, Läng mixe également clavier et effets, tandis que les pianos sont servis par Sophia Domancich (les amateurs apprécieront le grain de saturation d’un Fender Rhodes d’anthologie), le directeur artistique de ses sessions se chargeant, quant à lui, de produire une large gamme de frémissements percussifs pondérés. À la fois coup de chapeau à un album majeur de Robert Wyatt et introspections plus intimes, les neuf titres qui constituent Sea Song(e)s ne prêchent aucun message de dévotion nostalgique. Ils poursuivent l’histoire.

Paul-Yves BOURAND

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LES DERNIÈRES NOUVELLES DU JAZZ 11/2017
Beautiful meditation, high energy, subtle melancholy and great musical subtlety … A real creation
Un album inspiré par "Rock Bottom" de Robert Wyatt, et un album réellement inspiré. Parfois "s'inspirer de", "rendre hommage à", traduit justement un manque d'inspiration, ici, rien de ces défaillances artistiques: au contraire. Comme l'écrivent conjointement dans le livret Sophia Domancich et Bruno Tocanne "L'univers de "Rock Bottom" (...) a eu une influence déterminante sur nos différentes approches artistiques et intellectuelles" et cela se sent, au plus haut point. Magnifique recueillement, haute énergie, subtile mélancolie, et grande subtilité musicale, tout concourt à faire de cet hommage une oeuvre à part entière. On entend tout à la fois le souvenir de ce rock-jazz progressif qui marqua ceux qui eurent 20 ou 30 ans au début des années 70, le goût d'un jazz libre et ouvert qui prévalait alors, le sens du décloisonnement d'époque qui tend à abolir les frontières trop pesantes, et surtout ce formidable lyrisme qui continue de prévaloir. Entre le drumming vivant et pulsatoire de Bruno Tocanne, le piano tellement inspiré de Sophia Domancich, la voix d'Antoine Läng, si justement à propos (sur les textes en anglais de John Greaves comme sur la prose bilingue de Marcel Kanche), et l'impressionnante expressivité de Rémi Gaudillat, le disque va son chemin sur le sentier de l'évocation vibrante. Les musiques sont signées par les membres du groupe et, après une longue plage instrumentale dans l'exacte convergence avec l'univers de référence, le disque se termine par une version de Sea Song d'une grâce habitée (...) Xavier PREVOST
 

IMPROJAZZ 01/2018
A dreamlike, sensitive, essential record
Philippe RENAUD


LATIN DE JAZZ ET Cie 10/2017
A magic close to bewitchment
"(...) Comme l’écrivent Bruno Tocanne et Sophia Domancich, Robert Wyatt a été une “source inépuisable d’émotion et d’inspiration” pour les artistes impliqués dans le projet. Ensemble, les quatre musiciens sont parvenus à créer un monde musical dont l’esprit est proche de celui de Wyatt même si le projet prend ses distances avec son point originel. De la singularité de Wyatt émerge une autre singularité, celle de « Sea Song(e)s » avec ses ambiances et ses variations. Un projet collectif réussi. (...) Point d’urgence. La musique prend le temps de se poser, elle respire malgré la désespérance surprenante de I danced. Mis en musique par Sophia Domancich, le magnifique poème de John Greaves, Back where we began, est porté par la voix d’Antoine Läng et sa maîtrise des effets électroniques. Ressac est plus immobile que le sable sur lequel la mer vient se briser avant de repartir. Cette suite minimaliste possède une magie qui confine presque à envoûtement… « Sea Song(e) », un rêve étrange émergé des éthers nocturnes et des flots d’écume, une élégante sculpture onirique qui fait oublier (ou presque) ce dans quoi elle s’origine…Plus wyattien que Wyatt"  Nicole VIDEMAN

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JAZZ PORTUGAL 10/2017
Um misto de respeito e irreverência quanto baste ...  

"Depois da sua participação na homenagem a Syd Barrett – o membro dos Pink Floyd que enlouqueceu logo após os primeiros discos da banda – prestada há uns anos pelo I.Overdrive Trio, e depois ainda da revisão feita pelo seu Imuzzic Grand Ensemble da ópera jazz “Escalator Over the Hill” de Carla Bley e Paul Haynes, não surpreende saber que Bruno Tocanne encontrou agora uma fonte de inspiração na obra-prima “Rock Bottom” de Robert Wyatt, o ex-Soft Machine que se tornou numa das mais importantes vozes da história da pop. Muito claramente, o baterista, compositor e arranjador francês de 62 anos de idade está a fazer contas com as suas referências musicais de juventude. Na agora surgida, vai buscar o mesmo trompetista que tocou em “Hommage à Syd Barrett” e em “Over the Hills”, Remi Gaudillat, e o cantor que representou todos os papéis musicados para os convidados vocais da Jazz Composers Orchestra, Antoine Lang. Nesta trajectória de recuperação e actualização das jóias da música do século XX, Tocanne tem neles os seus principais cúmplices. Desta vez, porém, não se trata de decompor e virar do avesso o mais celebrado disco de Wyatt – o dito serve apenas como inspiração para composições do próprio líder desta sessão, da pianista Sophia Domancich (a meias com John Greaves, antigo membro dos também progressivos, e contemporâneos dos Soft Machine, Henry Cow – a banda em que Fred Frith se deu a conhecer), de Gaudillat e de Lang, este na companhia de Marcel Kanche, patrão da Cristal Records e membro de outro grupo do rock-jazz experimental da década de 1970, Un Département. Apenas um tema de “Rock Bottom” (“Sea Song”) é tocado aqui, fechando o alinhamento, mas as canções originais do quarteto de Tocanne interiorizaram bem as fórmulas wyattianas e manipulam-nas com um misto de respeito e irreverência quanto baste. Ao que parece, o homem das longas barbas brancas gostou." RUI EDUARDO PAES 

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JAZZ Ô  10/2017

Very inventive

“Rock Bottom”, LP de Robert Wyatt sorti en 1974, a marqué d'un sceau indélébile tous ceux qui, dans ces années-là, suivaient les parutions musicales. Ces complaintes quasi-religieuses psalmodiées par Wyatt sur son fauteuil roulant, ce son tellement prégnant qu'il imbibe n'importe quel auditeur, a marqué Bruno Tocanne, batteur comme Wyatt. Avec son amie pianiste Sophia Domancich, ils ont d'ailleurs beaucoup fréquenté, et joué avec, cette pépinière musicale appelée l'“Ecole de Canterbury” (Gong, Soft Machine, National Health, Hatfield and the North) dont Wyatt a donné l'impulsion. Et à partir d'un chanson de Rock Bottom, “Sea Song”, ils revisitent cette aventure. Pour Sea Song(e)s, ils ont fait appel à la trompette et au bugle de Rémi Gaudillat et à la voix d'Antoine Läng. Avec quelques beaux textes de Marcel Kanche et de John Greaves, qui fréquentait aussi les Canterbury (Henry Cow), ils proposent des variations très inventives et prenantes qui évoquent, tournent autour, rappellent, transcrivent l'ambiance, l'atmosphère de Rock Bottom. Et c'est très réussi, alors que l'exercice était périlleux(...) Sea Song(e)s mérite de nombreuses écoutes pour s'imprégner du travail de ces quatre musiciens et tenter de percer le mystère, hors et dans le jazz, ovni brillant et prenant. “The whole sound you make together is magical !”, disait Wyatt. Oui, il y a de la magie..." BC.

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MUSICOLOGIE.ORG 10/2017
Sumptuous
"Le duo Tocanne Gaudillat est souvent le noyau aventureux de relectures passionnantes, les poèmes de Neruda dans "Canto de Multitudes", le « jazzpopéra » de Carla Bley "Over The Hills",  avec le chanteur et claviériste Antoine Läng qu'on retrouve aussi sur ce nouveau projet. Un superbe hommage à Robert Wyatt et à son Rock Bottom de 1974, sur lequel s'est penché récemment un petit livre de la collection Discogonie. "Sea Song", la chanson d'ouverture de ce disque culte du rock progressif, sert donc de base au quatuor pour « songer » et improviser sur huit titres, avant de la reprendre en final. Donc pas de réinterprétation de l'album, mais réinvention de son esprit plus de quarante ans après, avec des compositions nouvelles des trois et de leur complice, la pianiste Sophia Domancich, aussi au Fender Rhodes.  Et des paroles de Marcel Kanche et de John Greaves - car Wyatt est autant chansonneur que musicien (batterie, percussions, claviers...) - qui fonctionnent parfaitement grâce à la voix ample d'Antoine Läng, parfois  électronifiée, mais toujours prenante , même dans le cri de la danse chamanique, en duo avec la batterie, juste avant le ressac, où les voix synthétisées,  puis la trompette, se superposent au piano préparé en longues vagues lentes et calmes. Les titres instrumentaux jouent sur l'homophonie et l'analogie musicale : "C(arla) Song", "Du clair au sombre", "Sea Dance", "Ressac"... De longues méditations marines où les claviers, les effets vocaux, la trompette, la batterie s'emballent, murmurent, fluent et refluent entre les plages chantées. Jusqu'à la somptueuse reprise finale. Un bel objet sonore de jazz progressif à découvrir en live..."
Alain LAMBERT

 

CULTURE JAZZ 10/2017

An inspired musical dream

"Sea Song(e)s prend la forme d’une rêverie musicale inspirée de l’album culte de Robert Wyatt, Rock Bottom. Bruno Tocanne a réuni des complices fidèles avec lesquels il partage les mêmes visions de la musique. On retrouve Sophia Domancich (...), Antoine Läng qui donne sa voix augmentée de divers effets pour ces chansons un peu flottantes et Rémi Gaudillat, trompettiste ardent et fidèle compagnon du batteur (en souvenir de Mongezi Feza dans l’album de Wyatt). Cette suite de chansons aux développements riches se conclut bien évidemment par Sea Song, seule chanson de Wyatt présente dans ce beau disque." Thierry GIARD

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TOMAJAZZ (Spain) 10/2017
Inclassificable

"En Sea Song(e)s (Cristal Records, 2017) el cuarteto de músicos formado por Bruno Tocanne (batería, percusión, dirección artística), Sophia Domancich (piano y Fender Rhodesi), Remi Gaudillat (trompeta y corneta), y Antoine Läng (voz, efectos, teclado), recrean el universo creativo de Robert Wyatt y su obra más emblemática, Rock Bottom. Este proyecto no está basado únicamente en la reinterpretación de los temas creados por el baterista y cantante británico de Soft Machine (de hecho, únicamente realizan la versión de “Seasong”), sino en recoger ese espíritu y por medio de diversas influencias construir una grabación que tal y como ocurre con la grabación mencionada de Wyatt, es inclasificable..." Pachi TAPIZ 

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NOTES DE JAZZ 10/2017

hypnotism and sensuality

"Le texte de présentation de cet enregistrement qui fait d’entrée référence à la source de cette musique, à savoir la chanson de Robert Wyatt « Sea Song », nous dit que cette dernière est « obsédante, sensuelle et cauchemardesque à la fois. » Ceci n’est pas faux et ces qualificatifs pourraient s’appliquer à ce « Sea Song(e)s » du batteur Bruno Tocanne (Cristal Records). Evidemment « cauchemardesque » n’est pas forcément le terme le plus « sympathique » qu’on le veuille ou non. Il faut donc dire d’entrée qu’il ne reflète que très partiellement le climat de tel ou tel thème de ce disque. On devrait plutôt (car il me semble plus justement – en tout cas pour ce qu’il en est du quartet de Bruno Tocanne – que pourrait convenir quelque chose comme un « sombre onirisme » qui, somme toute, n’est pas tout à fait un cauchemar.Et oui, il y a ici de l’obsession – chez les musiciens mais aussi chez l’auditeur qui est souvent comme hypnotisé – et de la sensualité à tout instant. Sophia Domancich (piano) et Rémi Gaudillat (trompette, bugle) sont au cœur de Sea Song(e)s, ils en sont l’âme battante. Tandis que Bruno Tocanne en est comme l’ordonnateur discret..." Michel ARCENS

 

LES CHRONIQUES DE HIKO 12/2017
Une beauté fragile et délicate  A fragil and delicate beauty
Le batteur Bruno Tocanne nous invite à pénétrer l'univers mystérieux, crépusculaire et poétique de son dernier opus baptisé Sea Song(e)s, un recueil onirique de 9 titres captivants, librement inspirés d'un classique du rock progressif des années 70, l'obsédant Rock Bottom, second album que l'anglais Robert Wyatt publiait en solo, alors en convalescence après une terrible chute qui lui couta l'usage de ses jambes. Accompagné de la pianiste/clavieriste Sophia Domancich et du trompettiste Remi Gaudillat, Bruno a également convié le chanteur Antoine Lang, dont la voix émouvante et envoûtante rappelle forcément celle de l'ancien leader de Soft Machine et Matching Molle. Largement teinté de jazz et de musique classique contemporaine, savamment saupoudré de psychédélisme, d'accents rock et pop puis d'une pincée d'électro, Sea Song(e)s est une vision très personnelle du lègue musical de Wyatt, faite d'improvisations éclairées et dépouillées, d'ambiances ensorceleuses, intimistes et sensuelles nappées d'une beauté fragile et délicate. HIKO

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CITIZEN JAZZ 12/2017
A real alive music
(…) « Sea Song » est en effet une magnifique chanson, ici fort bien ré-enchantée par Antoine Läng (...). Globalement, cette musique tourne bien, dans un univers qui trouve des échos textuels au « C » (Sea) de Carla Bley, autre référence chez Bruno Tocanne, qui me semble bien être celui qui a voulu tout ça, même s’il ne l’a pas fait tout seul, bien sûr. Marcel Kanche a écrit des textes sensibles qu’on peut lire, Rémi Gaudillat et Sophia ont fait le reste ou presque côté écriture. (…) Et je peux vous dire que les « gens », les « publics » aujourd’hui, ils aiment, quand on leur propose autre chose que la consommation plus ou moins digérée/dirigée par les prescripteurs. Les médecins de l’Art ont tout faux, comme d’habitude et comme les autres d’ailleurs. Ils ne savent rien, sauf quand le réel est en jeu. Et pour nous, le réel est en jeu dans cette musique vivante, car (entre autres) elle parle avec justesse de la nécessité (et de la douleur) d’exister. Surveillez les concerts de Sea Song(e)s. Rêvez bien. Baignez-vous. La vie est océanique. Soyez heureux. » Philippe MEZIAT

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JAZZAROUND (Belgium) 01/2018
A mysterious and delicate universe

Où il conviendra tout d’abord d’évoquer le cas Robert Wyatt. En se défenestrant un soir du mois de juin 1973, il deviendra paraplégique et abandonnera (par la force de ce drame) sa batterie et son nouveau groupe, le Matching Mole, à leurs tristes sorts. La voie est dorénavant libre de toute contrainte : le fantasque chanteur se replonge, cette fois pour de bon, dans une carrière solo qui démarrera un an plus tard avec « Rock Bottom », un des albums phares des seventies. Plus que d’autres, Bruno Tocanne, batteur lui aussi, ne se remettra jamais des écoutes successives qu’il s’administre de cet album ! Il donnera pour nom « Chanvre mou » à l’une de ses premières formation. Il jouera avec le regretté bassiste Hugh Hopper (que l’on retrouve au générique de « Rock Bottom »). Enfin, il emprunte ici des textes à John Greaves, lequel a participé à l’aventure Henry Cow fédérée par Fred Frith, lui aussi parmi les musiciens inventoriés sur « Rock Bottom » (...) Les claviers de Sophia Domanicich, le trompettiste Rémi Gaudillat et le chanteur Antoine Läng (parfois sur des textes de Marcel Kanche) entourent le batteur pour une interprétation décalée ou parallèle le la musique du Grand Robert (...) Des mélodies à l’équilibre tendu, hautes perchées sur le fil du rasoir. Mieux qu’un hommage à « Rock Bottom », ces neuf song(e)s captivant(e)s nous embarquent dans un autre univers, tout aussi mystérieux et délicat. Cette lecture-ci – sans trahison aucune – nous agrée pleinement !  Joseph « YT » BOULIER

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LIVE

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ACTION JAZZ   Live in Le Rocher de Palmer - Cenon  04/2017

A dreamlike crossing towards distant stars ...

"Autour de Robert Wyatt ? Non, à partir ! Comment se débarrasser d’un air qui trotte dans les oreilles de la tête ? En allant plus loin. Un air qui serait « Sea Song » (...) dans « Rock Bottom » , un truc qui se trimbale dans les mémoires depuis une bonne quarantaine  d’années, les 70’s, époque école de Canterburry, on dépasse le Rock (est rajouté le qualificatif « progressif » pour ne pas confondre), sublime les Folk’s, , mêle une louche de culture classique, se méfie du Jazz… sauf le Soft Machine (et d’autres  ), dont le phénomène qui nous intéresse ce soir : le musicien poète, qui induit le propos de ce projet, créateur ce cet air qui ne sera joué qu’à la fin du concert . Les autres titres du set sont  des compositions du batteur, Bruno Tocanne, (…) à l’origine de cette fantaisie (pas si rigolote), ainsi que des autres participants, qui ont l’air de prendre un malin plaisir à nous embarquer dans des eaux inconnues qui nous troublent d’incertitudes et dont la consistance est le reflet du Tout ! De tout ceux qui jouent et ceux qui écoutent, se jouent, et s’écoutent. L’air commence doucement à se remplir de notes, lâchées par le  piano de Sophia Domancich, hachées de touches nuancées de mailloches, des notes qui flottent, se frôlent, s’évitent et se rejoignent, ailleurs, pas là où elles sont attendues. D’ailleurs : ni entendues. Elles viennent d’ici, d’un esprit, une pensée, un « songe de la mer », amères, la brume n’est pas faite en « Barbe à Papa », là : c’est de l’épais, et fluide aussi, mais consistant." Alain FLECHE

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JAZZ RHONE ALPES 11 2017 
A project that is out of the ordinary and deserves an immersion - Bewitching

Bruno Tocanne et Rémi Gaudillat. s’associent à la pianiste Sophia Domancich et au vocaliste Antoine Läng et nous plongent dans une interprétation très personnelle de l'univers de Robert Wyatt.... Lumière plus que tamisée, les musiciens à contre-jour pour laisser la primauté à l’ouïe et à la découverte de ces pièces envoûtantes. Les paroles se posent sur la trompette fluide de Rémi Gaudillat. Derrière, Bruno Tocanne varie les styles, souvent léger avec un jeu de cymbales très élégant. Sophia Domancich alterne entre Fender Rhodes et piano, jouant avec les combinaisons sonores et les univers. Un projet qui sort de l’ordinaire et mérite l’immersion.

Pascal DERATHE

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